Transport aérien des produits TerrEspoir

Incompatibilité écologique ou compromis indispensable ? Quel moyen d’acheminement serait envisageable ?


La politique de TerrEspoir est d’offrir aux consommateurs des fruits naturels, écologiques (la mangue, une bonne partie de l’ananas et la banane sont certifiés bio sur place au Cameroun) et cueillis à maturité, ceci afin de conserver toute leur saveur et leur qualité. TerrEspoir encourage aussi la production de variétés de fruits que l’on ne trouve pas dans la grande distribution (banane pomme de Batié, avocat de Mbouda, petite mangue Emeraude) participant de ce fait, à la biodiversité.
Le transport par bateau impliquerait une cueillette des fruits avant maturité ainsi qu’une conservation frigorifique avant leur mise sur le marché, comme c’est le cas dans la grande distribution. Par conséquent, ce mode de transport n’est pas compatible avec la philosophie et la qualité des produits TerrEspoir. A ceci s’ajoute la spécificité très pointue de la filière TerrEspoir : les client·e·s qui passent commande en fin de semaine sont livré·e·s 10 à 12 jours plus tard, impossible avec une filière bateau. Le transport maritime ne peut être considéré comme une alternative écologique étant donné qu’il exerce également un impact très néfaste sur l’environnement, comme le prouvent les récentes études à ce sujet.

Il est toutefois important de préciser que depuis sa création en 1992, la Fondation TerrEspoir n’affrète pas d’avions pour l’acheminement de ses produits. En effet, elle tire parti des vols déjà existants et d’une particularité du trafic aérien vers l’Afrique qui est peu connue du public : les soutes des avions de ligne vers le Cameroun sont généralement beaucoup plus remplies à l’aller par les bagages de voyageurs qu’au retour vers l’Europe. Ainsi, TerrEspoir utilise cette place disponible pour acheminer ses trois tonnes de fruits hebdomadaires du Cameroun vers la Suisse. Cela signifie-t-il que sans transport aérien le concept même du commerce équitable Nord/Sud de fruits frais et écologiques s’effondrerait ? 

Sans avion, le maintien de ce type de commerce est difficilement envisageable, car il n’existe pour l’heure aucune alternative à la fois écologique et rapide. C’est pourquoi la Fondation a opté pour un compromis entre l’engagement solidaire envers les petit·e·s cultivateur·rice·s camerounai·s·es et une attitude écologique absolument responsable.
La Fondation TerrEspoir est consciente de ses limites et assume ses choix tout en travaillant à ce qu’ils soient le plus responsables possibles.

Claudia Saya et Jean-Michel Sordet 

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